
L'intégration des immigrés à travers la pratique sportive.
Associations
Suite aux multiples discriminations, propos racistes dans le domaine sportif, quelques personnalités profitent de leur notoriété, de leur parcours, pour diffuser certains messages importants ou créer des associations, des instituts afin d'aider à faire évoluer les choses.
C'est le cas de Lillian Thuram avec sa fondation "Education contre le racisme". Cette association lutte contre le racisme et s'engage à éduquer les individus contre cette idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains. L'association souhaite transmettre et inculquer à l'aide de supports pédagogiques, de l'organisation d'activités et d'événements, des valeurs de respect par l’intermédiaire des parents, de l’école et du sport.
La fondation s'inspire de célèbrités, de leur parcours, leur persévérance, leur combat et leurs idées. C'est pour cela qu'un des logos de la fondation reprends ces grands noms.


De nombreux footballeurs ont décidé de défendre des causes variées.
Jimmy Adjovi-Boco, Bernard Lama et l'entrepreneur Saer Seck lancent le projet DIAMBARS,(qui en aka signifie guerrier) en 1977. Ces footballeurs veulent "rendre au football ce qu'il a pu nous donner, mais aussi répondre à la problématique du flux migratoire des jeunes footballeurs africains, qui viennent en Europe en prenant des risques inconsidérés".
L'idée est de construire une école de football pour faire de cette passion un moteur d'éducation. Ce concept accompagne l'éducation des enfants, le développement du pays et en même temps du continent africain.
En partenariat avec Sport Education de l'Unesco, l'objectif est de créer différentes infrastructures et instituts de formations afin de mobiliser des champions de football pour favoriser l'éducation des enfants. Ces instituts se trouvent au Sénégal ou encore en Afrique du Sud. DIAMBARS veut avant tout être une école et c'est pour cela qu'elle détient l'un des meilleurs taux de réussite au brevet et au baccalauréat en Afrique.
Une fois formés ils pourront parcourir le monde et s'intégrer plus facilement.
Jimmy Adjovi-Boco souligne cette réussite: « Aujourd'hui, Idrissa Gueye fait partie de l'équipe professionnelle du LOSC. À Arras, un jeune de DIAMBARS est premier de sa classe de première… Alors qu'il est arrivé sans savoir lire, ni écrire, ni parler français.»

L'UEFA ET LE RESEAU FARE
Cette organisation, créée en 1999, lutte contre le racisme et les discriminations au sein du football en Europe.
Elle regroupe des organisations de 13 pays européens.



Le racisme est toujours présent malgré la notoriété de nombreux joueurs professionnels et l'engouement pour les grandes équipes de football dans lesquelles ils évoluent. C'est pour cela que des organisations et associations connues ou non défendent ces causes.
Au cours des dernières années, l'UEFA( Union Europeen Football Association) lutte pour éliminer les nombreuses discriminations dans le domaine du football. Elle est devenue partenaire du réseau FARE depuis 2001 et l'aide financièrement. Ces deux organisations collaborent en organisant plusieurs évènements importants où elles insistent sur la tolérance zéro concernant le racisme, les différentes discriminations ou encore militent pour la diversité, la pluralité.
Chaque année, lors de la 3ème journée de l'UEFA champions League et l'UEFA Europa League, une grande campagne FARE est organisée dans les stades Européens.
L'UEFA la soutient totalement : http://fr.uefa.org/video/videoid=1877318.html
Lors de cette journée de compétition, les capitaines des équipes portent un brassard avec inscrit dessus "Non racisme". Des messages contre le racisme sont prononcés au micro. Au début des matches des banderoles "Non racisme" sont présentes au centre du terrain. Les supporters peuvent aussi voir une vidéo avec des témoignages de joueurs de football soutenant l'action de la campagne.
"L'UEFA, ses associations membres et son partenaire de longue date FARE partagent un désir inébranlable de lutter contre toutes les formes de
discrimination dans notre sport et d'aider à éliminer ce type de comportement à travers l'Europe", a déclaré le Président de l'UEFA Michel Platini. Ce message veut toucher la sensibilité du public face à l'intolérance et la discrimination dans le football.
Les semaines FARE complètent la résolution contre le racisme adoptée au XXXVIIe congrès ordinaire de l'UEFA à Londres en 2013 : les associations membres de l'UEFA se sont engagées à multiplier leurs efforts afin de limiter le racisme en sanctionnant les comportements déviants comme en suspendant pour 10 matches un joueur ayant eu un comportement raciste.
De nombreuses personnalités ont rejoint ces associations afin de soutenir la campagne, ce qui prouve que cette cause est très importante dans le domaine du sport particulièrement dans le football: "Dès le début de notre lutte contre le racisme, le nombre de stars, le nombre de joueurs et de dirigeants nous encourageant était impressionnant", a déclaré le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino. "Ceci est très important en termes de prise de conscience.
L'UEFA, le réseau FARE et le syndicat des joueurs la FIFPRO ont organisé la conférence Diversité Respect. En 2014, la campagne contre le racisme et les discriminations était le sujet principal de cette conférence. Elle s'est également tenue la même année à Rome avec la Fédération italienne de foot (FIGC). Cette lutte devient donc de plus en plus importante.

